Les Pouilles 2/2
La musique du jour
Lou Reed. Perfect day
Matera est un peu hors circuit, avec une histoire très différente des villages côtiers des Pouilles. Située dans les terre, c’est la troisième plus vieille ville du monde, parait-il, avec une implantation humaine qui date du paleolithique, plus de 60 000 ans. Sa construction est incroyable : la vieille ville en contrebas est composée de Sassi, petites maisons creusées dans les grottes, qui sont comme une ville dans la ville, où vivaient les classes les plus populaires. Les quartiers riches, la cathédrale et les pallazi restaient à l’écart, sur les hauteurs, au bord de larges avenues.
On a récemment découvert des grottes aménagées au Moyen Age, où vivaient et travaillaient des familles sans accès à la lumière du jour.
Monopoli et Polignano a Mare
Les deux villages sont proches, géographiquement et visuellement. Leur vieille ville est parfaite : ruelles de charmes piétonnes, murs blancs fleuris ici et là, petit port aux bateaux bleus pour l’un, point de vue sublime pour l’autre, jolies boutiques, cafés sympathiques et petits chats mignons. La densité de touristes le 28 et 29 octobre est parfaite.
Dans qu’on sort du perimètre du centre historique, en revanche, c’est tout moche, et la netteté de la frontière met un peu mal à l’aise.
On a adoré la route vers Monopoli, bordée de très vieux oliviers, aux troncs plus spectaculaires les uns que les autres.
Vieste
On sèche Bari comme on a séché Brindisi, les deux plus grandes villes des Pouilles : on ne peut pas tout faire et nos pieds sont fatigués! Direction Vieste, au Nord des Pouilles, à la pointe du Gargano, la péninsule montagneuse qui abrite un grand parc naturel. La route côtière est un peu longue, mais très belle.
On traverse une très longue bande de marais salants, avec coté mer des bandeaux étroits de jardins maraichers. Puis des oliveraies à perte de vue. La côte en arrivant sur Vieste est jonchée de falaises blanches splendides, qui doivent être un paradis pour les plongeurs. Les plages sont de sable fin: un paradis.
La saison touristique est définitivement terminée : tous les hôtels et camping sont fermés, on passera la nuit dans le dernier encore ouvert, dont ce sera le dernier jour.
On cherche ensuite à retrouver une crique repérée sur la veille en arrivant. Surprise : les plages sont toutes inaccessibles de la route, elles semblent de facto propriétés privées des condos “villagio” touristiques.
Mais la grande plage de Vieste, longue de plus de trois km, est publique. A l’extrémité Nord: la ville, construite sur une impressionnante falaise blanche. On aime son atmosphère familiale et sans prétention. Mais on prend conscience, au nombre de campings et hôtels sur la lagune, que l’été la densité de la foule doit être proprement terrifiante.
Du côté Sud de la plage, balayée par les vols d’oiseaux, et au sable très fin, des petites criques et grottes facilement accessibles. Nous sommes touchés par la beauté de la roche.
Leur huile d’Olive, qu’ils produisent, est un poème: on repart avec quelques bouteilles.