Palerme


Musique du jour

Ibrahim Maalouf Will soon be a woman


Nous posons pied en Sicile, où ni Stéphane ni moi ne sont jamais allés. L’île a la réputation d’être dangereuse : on nous a maint fois mis en garde contre les risques de vol, c’est donc avec une légère appréhension que nous laissons notre van au parking de la gare pour partir nous promener dans Palerme. Jamais, pourtant, nous n’éprouverons le moindre sentiment d’insécurité dans les rues de la ville. On trouve même les conducteurs tout à fait civils, loin du Far West annoncé.

On déjeune de délicieux calamars en mode street food au marché de Vucciria.


Nous visitons les catacombes.

Elles sont incroyables, encore plus belles que celles de Naples. Les squelettes datant pour la plupart du XIXe siècle sont incroyablement expressifs. Leur mise en scène est impressionnante. On se croirait dans un film de fantômes ou de zombies, en plus réaliste. Tout Chef Déco et Costume de film d’horreur devrai y faire un tour. La pellicule du temps qui recouvre les vêtements des hommes, des femmes et des enfants a figé les détails sans en perdre de leur finesse. Certains ont encore la peau sur les os, parfois même des cheveux ou de la moustache. On se demande quel destin a conduit tous ces cadavres à être exposés aux yeux des touristes plutôt que de reposer paisiblement. On lira en sortant que c’était la volonté des personnes concernées et de leur famille, qui les entretenaient au delà de l’embaumement, c’était même très à la mode. On craque et transgresse l’interdiction de photographier. Une pensée pour le grand photographe Peter Hujar qui nous a précédé dans l’exercice.


On se pose dans un camping à quelques kilomètres à l’Ouest de la ville, à Isola delle Femmine. La promenade sur la plage nous laisse tout aussi perplexe : que viennent faire ces épaves de bâtiments moches de l’autre coté de la route, à juste quelques mètres de la mer ? Personne n’a eu d’idée pour aménager le front de mer ?


Le lendemain, on part vers la réserve naturelle de Zingaro, sur la recommandation de Martial. On est surpris de la taille des villes traversées et par le nombre de maisons sur les collines. Après vérification, on découvre que la Sicile est très peuplée : 5 millions d’habitants.

Notre promenade est agrémentée par un belle lumière orageuse, qui rend le paysage divinement photogénique.


Sauf que l’orage va finir par nous tomber sur la tête: de simple pluie, à Monreale (visité sur recommandation d’Anne Marie, mais donc au pas de chasse), à la totale, au camping : éclairs, tonnerre, trombes d’eau, une bonne partie de la nuit.


Bonne surprise le lendemain: alors que la météo annonçait un temps pourri, ça se lève vers midi, et nous retournons donc à Palerme sous un joli soleil. Stéphane craque pour les autels qui ornent les coins de rue, dont voilà un petit florilège.


Précédent
Précédent

De Cefalu au centre de la Sicile

Suivant
Suivant

Le retour en Toscane et le ferry pour Palerme.