Bilbao
La musique du jour
Sade. Cherry Pie.
Mardi matin, cap sur le célébrissime musée Guggenheim de Bilbao. On n’est pas déçu, le bâtiment vieillit bien, avec des teintes un peu plus chaudes qu’imaginées. A l’entrée, un chien géant de Jeff Koons tout en fleur est probablement la seule oeuvre que j’ai jamais aimé de cet artiste. Elle sent bon le printemps!
Mais le clou du musée est sans conteste l’installation de Richard Serra, The Matter of Time, composé de sept spirales et vagues d’acier, dans lesquelles le spectateur est invité à pénétrer. Les matériaux ont pour chacun des finitions complètement différentes : évoquant de la pierre, de la rouille, même du daim. L’acoustique aussi diffère.
A la sortie, Mummy, l’araignée de Louise Bourgeois, est impressionnante.
Le temps de croquer quelques délicieux tapas et on reprend la route dans l’après midi, cap à l’Ouest.
Nous nous posons pour la nuit à San Vincente : côté pile, un grand village au bord d’un estuaire, au coeur d’un parc naturel bordé de montagnes enneigées. Côté face : un immense plage de surfers. Le temps est encore frais, mais définitivement ensoleillé.
Le lendemain, on trace ! Beaucoup de route pour arriver à Baiona, à la frontière Atlantique du Portugal.
On s’arrête déjeuner à As Catedrais, une plage aux rochers incroyables.
L’après-midi, à côté de Saint Jacques de Compostelle, on s’arrête dans un étrange musée d’art contemporain : d’une ambition architecturale et d’une taille comparable à celui de Bilbao, mais à l’intérieur : la misère. Du style : une photo d’Hemingway légendée qu’il aurait eu l’idée du Vieil Homme et la Mer en péchant en Galicie. Heureusement c’était gratuit! D’ailleurs, on sera seuls un bon quart d’heure avant de croiser quelqu’un, ce qui restera une expérience assez inédite dans un bâtiment de cette taille.