San Gimignano et Sienne

Musique du jour

Banda Municipale de Musica de Santiago de Cuba. Les passantes


Après Florence, la Toscane nous tend les bras - mais toujours pas le beau temps.

Cap sur San Gimignano, le village le plus ravissant de la Toscane d’après tous les oracles. La première impression est un peu douloureuse : beaucoup de cars devant les portes de la ville, et une première rue principale jonchée de boutiques de souvenirs pas beaux. 

Néanmoins, la pluie induit un décalage positif dans la perception de la foule : la valse des parapluies ajoute une touche décorative, les conversations de bruyants américains sont assourdies, et il se crée entre visiteurs une connivence, une solidarité face aux éléments.

D’ailleurs, passée la première place, les touristes s’éparpillent dans les recoins du villages, visent les hauteurs et les points de vue, découvrent des jardins, admirent la beauté des maisons finement restaurées. Force est de constater que San Geminiano est effectivement l’un des plus jolis villages du monde. Même si c’est un village musée, où personne ne semble vivre pour de vrai.


En milieu d’après midi, nous arrivons à Sienne. Petite appréhension : après les fastes de Florence et Pise, et la perfection de San Gimignano, la ville trouvera-t-elle sa place dans notre coeur et nos souvenirs ? La réponse est un immense oui. Déjà, les couleurs. La Terre de Sienne rappelle à Stéphane ses années de peintre avec émotion. 

La direction artistique de la vieille ville est très rigoureuse : les enseignes, les devantures, rien ne choque l’oeil et ne vient gâcher la beauté des rues. Même les cartes postales sont belles !

La ville vit. Comme à Florence, nous sommes touchés par la bonne humeur des restaurateurs, des artisans dans leur échoppe, des habitants dans les rue.  

Et puis, la Piazza Del Campo ! Quel spectacle !

(D’autant plus que le soleil nous a fait le plaisir d’une brève apparition). Elle se découvre ingénieusement par de petites rues latérales qui se terminent en escaliers: la vision est progressive, cadrée et mise en scène comme par un photographe. Pour le reste, les photos parlent mieux que les mots. 

Nous aurons un autre coup de coeur à Sienne : la Basilique San Catarina, son vaste intérieur très dépouillé, sans colonnades, ses vieilles dames qui prient et chantent. Comment la juxtaposition de peintures classiques et de bondieuseries kitchs fonctionne, c’est le mystère des églises italiennes.


Décision est prise de revenir prendre le petit déjeuner Piazza Del Campo tôt le lendemain matin. Nous aurons la surprise d’y découvrir un départ de course de vélos vintages, avec des cyclistes lookés années 80.


Nous somme samedi, et ça y est, on annonce le retour du soleil pour de bon, enfin ! Quand nous arrivons en Toscane chez notre ami Arnoldo, le compteur du van indique 2000 km.

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